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S'entrevivre

« Je sais, un peu partout dans le monde, on s’entretue,

d’ autres s’entrevivent, j’irai les retrouver » J Prévert

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un switch pour la vie

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Bien. comment dire ? Comment le redire ? Comment écrire un article pour évoquer un spectacle auquel on a assisté ? J’ai dit à Magali que j’ étais incapable de partager un ressenti après avoir assisté à la représentation. Magali ? c’est l’une des membres du duo qui s’exprime au sein de ce spectacle unique. Sa comparse sur scène, c’est Claire. A « elles-deux » elles forment la « switch-life- society » et se renouvellent sans cesse pour offrir des tableaux de vies improvisées mais tellement réalistes et touchants.

Le concept de leur interprétation se fixe sur deux axes. L’un est celui de l’improvisation créatrice d’histoires qui pourraient, qui sait, devenir des légendes. L’autre est le fait de permettre au public de construire le cadre de la performance qui va se dérouler le soir ultime.

Et peu importe si elles sont en forme ou pas. Les deux artistes opèrent, dès que le clap est donné, délicatement pour réaliser l’opération la plus réussie possible. Elle consiste à faire de l’improvisation sur scène un accessit à la créativité pour des spectateurs qui vont petit à petit rentrer dans l’histoire en manifestant leur connexion soit par des rires, soit par des moments de tristesse.

Voilà le cadre de ce spectacle qui dure une heure voire un peu plus si affinité. La débauche d’énergie est telle que l’on ne peut que rester emballé par cet instant créatif. Encore faut-il aimer l’impro et être de nature curieuse. On ouvre ses chakras et on déguste, on apprécie et on participe. Ce n’est pas donné à tout le monde d’être spectateur, croyez moi. Il est clair que l’introverti que je suis ne donne certainement pas l’envie à l’acteur d’être là. Du coup, je me place toujours au fond de la salle histoire de ne pas déranger la symbiose potentielle du public avec les artistes.

Pour conclure le cadre de cette représentation, voici qu’il faut annoncer l’endroit où elle se déroule et la date ! Bien évidemment que pour réaliser un article parfait comme je suis en train de le faire et sans filet car je ne sais pas ce que je vais écrire après chaque mot flanqués ici bas, il faut évoquer le contexte. Nous sommes le 11 décembre. Il est presque 21 heures et nous avons le privilège d’être les hôtes de Solène et de Théo qui nous accueillent avec joie et pertinence au sein de la librairie  » Les mots éphémères » qui non -seulement vend des livres, mais aussi intègre dans sa dynamique une pièce dédiée à des évènements culturels. Ceux-ci peuvent être liés à l’écriture, la peinture, la couture (non, pas la couture, la culture ! excusez moi) et le spectacle. Et on y ajoute un service « bar » et baratin, puisqu’on n’est pas à l’abri de la présence de personnages étonnant qu’il faut rassasier. On peut dire que l’environnement est propice à la détente et au savoir vivre. Le cadre est important car il préfigure non seulement notre ressenti en tant que spectateurs, mais aussi la motivation des artistes. Pour Claire et Magali, ce lieu leur ressemble et cela explique certainement leur implication si intense.

Or, ici, c’est improvisé : la création immédiate. Le véritable sens de l’art brut. Vous verrez Claire et Magali construire une histoire et des personnages grâce à vos propres indications partagées en amont du spectacle. Vous créez le cadre, elles construisent des vies éphémères aux travers des mots et des dialogues instantanés. Pour moi qui suis un fondamentaliste du surréalisme et de la créativité immédiate, je suis dans mon jardin artistique. Comme dirait l’autre  » J’ai kiffé’ ! Je suis incapable de vous transmettre mes émotions profondes dans la mesure ou elles ne concernent que moi et que je suis d’un égoïsme patenté.

Par contre, je peux vous assurer de la qualité des artistes. Il faut en avoir des qualités pour créer sur place dans l’instant, une histoire et parfumer une salle de spectacle d’émotions qu’elles soient gaies ou tristes. Des émotions quoi ! l’intensité du duo, son expressivité, sa réactivité à passer d’un personnage à un autre et une performance intense qui pousse le spectateur non seulement au respect mais aussi et surtout au partage de cette intensité offerte, partagée, envoyée par les deux protagonistes. En multipliant les personnages, on finit par découvrir le tableau de notre propre vie. On intègre dans nos cœurs les moments artistiques offerts par Claire Latinier et Magali Thuilier. Une magie sans pareil et une belle aventure d’une heure au pays de l’impro.

Je ne vais pas en écrire plus. J’ai même été trop bavard à mon goût. Je ne me relis jamais. Je corrige juste les fautes que je repère. Etant un piètre en orthographe, je vous implore de pardonner mes erreurs comme je pardonne à celles et ceux qui ne viendront pas à mon anniversaire que je n’organise jamais. C’est plus drôle ainsi.

Sachez que je me suis senti très bien dans ce moment et que j’ai même voulu rentrer dans le spectacle pour contribuer à cette improvisation. Heureusement que je sais me tenir….Alors, surtout « switchez  » donc le 17 décembre prochain à 21 heures aux « mots éphémères » pour une improvision exceptionnelle.

Frédéric Quillet

Magali Thuilier

Claire Latinier

Pour en savoir plus c’est ici

Et si vous voulez m’offrir un verre pour improviser un moment unique, c’est possible aussi !

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