Après avoir quitté son poste à la mairie Dominique Gambier est loin de tourner la page. Il change simplement de rôle. il se tourne désormais vers la métropole. Le désormais ex maire siégera en tant que conseiller municipal représentant Déville-lès-Rouen au sein de l’agglomération. Un nouveau défi pour cet homme qui a marqué de son empreinte la vie politique locale. Dominique Gambier, universitaire de formation, s’est distingué par une carrière riche et exemplaire, entièrement dédiée à la chose publique. Retour sur le parcours d’un acteur clé du paysage politique de la région Normande.
Le 11 juillet 2024 marque un tournant dans la carrière de Dominique Gambier.
Ce jour-là, l’ancien maire de Déville-lès-Rouen, en poste depuis 1995, a officiellement mis fin à sa fonction « édilique ». Pour autant, il ne s’agit pas d’une retraite. Bien que son quotidien ait inévitablement changé, Mr Gambier n’a pas renoncé à l’engagement politique. Toujours actif, il entend encore jouer un rôle.
Un engagement politique dès 1988
Rocardien convaincu, Dominique Gambier, ancien du PSU, a remporté sa première victoire politique en 1988 face à Pierre Albertini, maire de Mont-Saint-Aignan. Avec 50,15 % des voix. Cette élection a marqué sa détermination à s’imposer sur la scène locale.
Il ne lâche rien !
L’ homme a su bâtir une carrière brillante, portée par une détermination sans faille. Quelles que soient les épreuves, Dominique Gambier n’a jamais lâché prise, forgeant ainsi une réputation solide au sein de la sphère politique locale.
S’il y a bien une qualité qui le définit c’est son incroyable ténacité. Il a su construire une carrière remarquable, guidée par une détermination à toute épreuve. Face aux obstacles, il ne fléchi jamais.
» Je ne suis pas un magicien et n’ai jamais prétendu en être un ….j’ai juste participé au changement de Déville en respectant l’argent des contribuables. »
Un nom immédiatement associé au TEOR.
Chargé de mener à bien ce projet ambitieux, il a réussi, avec le concours d’Edgar Menguy, alors élu rouennais, à convaincre l’agglomération de créer une ligne reliant les villes de la vallée du Cailly à Rouen. Malgré la défiance de certains commerçants, qui formèrent une liste d’opposition lors des élections suivant les travaux de la ligne T2, Mr Gambier a su conserver la confiance des habitants de Déville-lès-Rouen.
Des moments clés au court de ses mandats.
« Il faut 14 ans en moyenne pour qu’un grand projet structurant voit le jour. » Dominique Gambier évoque les énormes chantiers qui contribuèrent à changer radicalement la commune .
L’école Charpak
L’ancien maire se remémore l’école Charpak. Située sur l’ancien site des biscottes Clément, c’est après un incendie que l’équipe municipale a décidé de transformer cette friche en un espace éducatif. La création de cette école a profondément métamorphosé un quartier de Déville-lès-Rouen, lui faisant passer de l’ombre à la lumière.
Pont ferroviaire : Une voie peut en cacher une autre !
Parmi les projets marquants de Dominique Gambier, la mise à deux voies d’un pont ferroviaire reste un souvenir fort. Comment imaginer un tel chantier ? Le maire et son équipe ont relevé le défi. Rue Broucq, un pont, une seule voie : pour fluidifier la circulation, il fallait en créer une seconde. Grâce à une collaboration avec la SNCF, ce projet ambitieux a vu le jour. Un chantier monumental, qui restera comme l’un des paris audacieux de sa carrière.
Et les autres réalisations sans oublier le combat !
Dominique Gambier se remémore également des projets phares comme la ZAC Jules Ferry, la piscine et la médiathèque. En 29 ans, de nombreux développements ont eu lieu, au point qu’un livre entier serait nécessaire pour les détailler. Mais au-delà de ces réalisations, Mr Gambier a également été un homme de combat. Parmi ses batailles marquantes sur Déville, il faut souligner celle pour défendre la déchetterie locale menacée de fermeture par Frédéric Sanchez, alors président de l’agglomération. Grâce à sa détermination, Il a réussi à sauver cette infrastructure essentielle. « J’ai toujours entretenu de bonnes relations avec les élus locaux. Avec Frédéric Sanchez, il a fallu le convaincre, et j’y suis parvenu », confie-t-il. Nous avons conservé la déchetterie locale.
Dominique Gambier et les faveurs
Le terme « passe-droit » est particulièrement détesté par l’ancien maire de Déville. « Je n’ai jamais favorisé mon entourage familial ni mes amis. J’ai toujours tenu à rester intègre et à privilégier l’intérêt général », affirme Dominique Gambier. Une posture qu’il défend avec fermeté depuis toujours. Lors de sa candidature au poste de président de l’Université de Rouen qu’il remporta en 1986, il a d’ailleurs déclaré aux électeurs : « Si vous attendez de moi des chocolats, ne comptez pas sur moi. »
Encore et toujours de la politique
Dominique Gambier a passé le relais à Mirella Deloignon, en qui il a une confiance totale. » Elle est pleinement consciente des défis qui l’attendent et possède toutes les compétences et l’expérience nécessaires pour gérer la commune », affirme-t-il. Bien qu’il reste conseiller municipal, Mr Gambier s’engage à se faire discret lors des futurs conseils municipaux, sauf si l’opposition adopte des pratiques déloyales, précise-t-il avec un sourire. La politique locale peut encore compter sur Dominique Gambier. Métropole, prends garde : Un incorruptible t’observe !
Frédéric Quillet
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